La capacité à écrire dépend d’un développement neurologique qui évolue chez l’enfant jusqu’à la pré-adolescence. Du point de vue neurologique, l’âge moyen de la maturité nécessaire pour écrire se situe à 5 ans 9 mois. C’est pourquoi un enfant précoce en lecture est souvent rebuté par l’écriture. Tant que la maturation neurologique n’a pas eu lieu, il faut privilégier les grands graphismes sur un plan d’abord vertical (tableaux), pour lesquels le bras se meut avec la main, et les instruments à corps épais, gros pinceaux, morceaux de craies, gros feutres à pointe ogive.
Cultiver le langage de l’enfant peut se faire également en lui racontant ou en lui lisant des histoires, en recherchant l’emploi du mot propre (celui qui indique le sens exact), en cultivant l’écoute. Si l’enfant déforme des sons ou des mots, il faut les lui faire bien entendre (ainsi il sera en mesure, dans un 2ème temps, de les répéter). Si ces troubles persistent au delà de 5 ans, une rééducation orthophonique peut être souhaitable (mieux vaut aborder la lecture sans troubles d’articulation).
Un enfant qui a l’habitude d’écouter, de bien percevoir les sons du langage, est bien préparé à apprendre à lire. C’est en favorisant la communication et en développant le langage de l’enfant que vous le conduirez efficacement vers l’apprentissage de la lecture.
La maturité :
L’apprentissage de la lecture n’est possible que si l’enfant a le désir de lire.
Ce désir vient quand l’enfant a acquis une certaine maturité : quand il est devenu capable d’une relative autonomie par rapport à l’adulte, de se conformer à des règles, d’admettre des codes, c’est-à-dire des règles du jeu.
Ceci est le résultat d’une lente structuration, qui demande du temps, de la patience de la part des parents, de la fermeté pour que l’enfant admette qu’il n’est pas le centre du monde et qu’il ne peut ni tout avoir, ni changer les règles à sa guise.