Ma fille institutrice a eu des élèves qui écrivaient en miroir. Cela venait du fait que depuis la GS ou même la MS, les enfants apprennent à écrire en majuscules et à "reconnaître" de nombreux mots comme les prénoms de la classe, les noms des jours de la semaine, plus "une cinquantaine des mots de la classe les plus souvent utilisés", sans connaître le code, et, de plus en plus souvent, sans apprendre réellement comment tenir "l'outil scripteur".
Ainsi, cette année, elle a un CE2 en ZEP, 27 élèves mi Gitans sédentarisés, mi enfants maghrébins. Elle avait 12 élèves non lecteurs en début d'année : ces enfants avaient eu Abracadalire en CP.
Elle en a pris six en soutien, qu'elle a "rééduqués" avec Léo et Léa. Les six autres étaient déjà soit en "psychomotricité" (ils apprenaient à écrire) soit en orthophonie, sur décision de l'équipe précédente, avec des résultats pas très concluants.
Les élèves écrivant en miroir qu'elle a eus au cours de ces quelque dix ans de primaire se corrigeaient rapidement au cours de l'année, en apprenant à écrire en même temps qu'ils apprenaient à lire.
Ce n'est qu'un témoignage.
Adélaïde.