Une consultation étant en cours au sujet des programmes du Primaire, nous pensons que des échanges sur ce forum pourraient contribuer à enrichir la réflexion des uns (unes) et des autres.
Pour amorcer la discussion, nous vous faisons part de quelques remarques que nous semble susciter l'enquête sur la Maternelle récemment publiée.
Selon cette enquête, il semblerait que les programmes de 2008, entre autres, aient permis d'améliorer les résultats en fin de GS, et ce, quelque soit le milieu social.
De notre point de vue, il n'est en aucun cas souhaitable d'"avancer" en Maternelle l'apprentissage de la lecture.
En revanche, nous jugeons essentiel de préparer cet apprentissage en développant le langage et la conscience phonémique. Les progrès seraient encore plus spectaculaires si l'on renonçait à l'imprégnation de mots appréhendés globalement au profit de l'écoute et de la reconnaissance des quelques vingt-cinq sons qui constituent le socle phonémique du français. De même, il est primordial de proposer toutes les activités pédagogiques qui favorisent le développement des potentiels de l'enfant. L'école a un rôle déterminant à jouer dans l'accès à l'égalité des chances, et c'est à ce stade précoce qu'il faut intervenir A telle enseigne que les résultats sont jugés meilleurs désormais, QUEL QUE SOIT LE MILIEU SOCIAL.
Les programmes de 2008 mettent l'accent sur toutes ces acquisitions et nous semblent donc satisfaisants. Bien appliqués, ils ne sont nullement une "primarisation" de l'école Maternelle, comme semble le penser V Peillon.
Par ailleurs, pour le Primaire dans son ensemble, nous apprécions que soient proposés, depuis 2008, des objectifs clairs à atteindre chaque année (en particulier l'apprentissage de la lecture en une année, au CP).
Nous souhaitons, bien sûr, que soit préservée la liberté pédagogique, enfin affirmée dans ces programmes.
Est-il, selon vous, souhaitable de modifier les programmes 2008 pour la Maternelle et le Primaire ? Quelles seraient, selon vous, les modifications à apporter éventuellement ?
Bien cordialement,
Thérèse Cuche et Michelle Sommer